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Quatre amis, passionnés de vélo, ont ouvert une boutique atelier café vélo à Lille.
La boutique Cycles Get Lost est le fruit de la rencontre de quatre passionnés du vélo. Léa (26 ans) est styliste de formation. Rémy (28 ans) a fait des études aux Beaux Arts et en animation 2D 3D. Julien (29 ans) qui se destinait à devenir professeur d’arts plastiques après un Master en photographie et Mathias (36 ans) qui a fait des études de design produit et d’architecture d’intérieur… jusqu’à ce qu’ils soient tous deux mordus par le virus de la mécanique.
Leur projet est de créer — à l’image des cafés-vélos d’Europe (1 seul en France, à Lyon) — un établissement qui combine la vente de vélos (neufs, occasions et périphériques), un atelier de réparation (tous types de vélos) et un café (attente pendant les petites réparations et surtout lieu de convivialité).
Ils sont séduits par la gouvernance démocratique que permet une SCOP (société coopérative et participative) : une personne égale une voix. Étant amis, ils ne veulent surtout pas recréer de hiérarchies telles qu’ils ont pu en connaître auparavant. La SCOP est constituée de six associés : quatre internes (eux-mêmes, salariés) et deux externes (au moins 65 % des associés doivent être salariés).
Le magasin ouvre ses portes fin avril 2014. L’enseigne porte le nom de Cycles Get Lost qui transmet l’idée de s’évader, voire de se perdre, pour pouvoir mieux découvrir.
Avant l’ouverture, ils ont lancé une campagne de crowdfunding (via Facebook et Instagram) appuyée sur leurs réseaux personnels. Aujourd’hui, le bouche-à-oreille leur amène beaucoup de clients ainsi que les autres magasins de Lille lorsqu’ils ne peuvent pas répondre à une demande. La boutique est un Relais Colis et Bio Cabas, ce qui permet aussi de se faire connaître. La clientèle est composée de personnes de tous âges, néophytes et passionnées, rouleurs occasionnels et grands voyageurs…
Fonctionnant à quatre, ils peuvent se répartir les tâches. Julien et Mathias sont mécaniciens, et aussi vendeurs. La boutique et le café sont principalement tenus pas Rémy et Léa (qui gère aussi « l’invisible » : l’administratif).
Les créateurs ont été accompagnés par l’Union Régionale des SCOP et par BGE. Rémy et Léa étaient encore salariés pendant la phase de création, mais Julien et Mathias, alors demandeurs d’emploi, ont pu suivre de nombreuses formations BGE (comptabilité, choix du statut, juridique…).
Après le montage, ils ont obtenu plusieurs subventions (Entreprendre Autrement de Lille Métropole et Contrat de Création de la Région).
Leurs deux associés externes sont des personnes morales représentant deux clubs CIGALES (composés de simples citoyens qui mettent une partie de leur épargne en commun pour aider au financement d’un projet d’entreprise). La SCOP leur remboursera leur investissement dans le capital au bout de cinq ans. Ils offrent non seulement un apport financier, mais aussi leur expertise.
Les résultats sont encourageants. À la création, un seul des associés travaillait à temps plein, les trois autres à temps partiel. Si aujourd’hui deux sont à temps plein, le but est de passer tout le monde, le plus rapidement possible, aux trente-cinq heures.
Ils ont pour projet de créer un site de vente en ligne et de développer, en partenariat avec des usines, leurs propres pièces (de grande qualité et à coûts réduits).
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