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Ludivine Cabelguen a créé son auto-école suite à une volonté de stabiliser sa situation professionnelle. C’est en grande partie grâce à la monitrice qui lui a fait passer son permis qu’elle s’est intéressée à ce métier.
Ludivine Cabelguen est diplômée en comptabilité, mais cette branche ne lui a pas donné les opportunités qu’elle souhaitait. Elle a alors beaucoup travaillé en grande distribution, accumulant les CDD. Pendant cette période, Ludivine cherche un métier qui lui offrirait plus de stabilité que ces petits boulots. Elle réfléchit et s’intéresse à plusieurs voies, mais une seule provoquera un déclic assez fort : l’enseignement de la conduite automobile.
Le choix de cette profession, Ludivine l’a fait grâce au souvenir marquant et positif de sa monitrice d’auto-école. Elle contacte alors cette personne pour lui proposer de la prendre en stage, ce que la monitrice accepta. Cette découverte du métier finit de convaincre Ludivine. En 2009, elle passe son diplôme d’enseignant de la conduite automobile et de la sécurité routière (le B.E.P.E.C.A.S.E.R.). Ensuite, elle trouve un emploi dans une auto-école pendant 4 ans et demi. Cette expérience n’est pas entièrement positive et elle démissionne en 2014 avec le projet de fonder une auto-école. Elle commence à s’y préparer en janvier 2015.
Ludivine bénéficie du suivi de la BGE du Morbihan durant la phase de montage. Sa conseillère l'accompagne, l'invite à participer à des ateliers, tout cela dans le but de créer un business plan fiable pour le prêt bancaire dont elle a besoin. La Garantie France Active l’aide aussi à consolider sa demande. Elle obtient son prêt sans frilosité de la part de la banque qui lui associe un don solidaire Ark’ensol. Ludivine récupère ses droits à l’assurance chômage juste avant de se lancer, le Pôle Emploi lui permet donc de toucher ses allocations durant la première année d’activité. Il s’agit de l’aide à la création d’entreprises ouverte aux bénéficiaires du dispositif ACCRE. En contrepartie, elle ne se verse pas de salaire pour la même période.
De son côté, elle apporte un capital de 1 000 €, ainsi que la dotation du prix Talents des cités qu’elle a remporté pour la région Bretagne. Elle a eu ce prix notamment grâce à sa démarche de soutien à l’insertion professionnelle auprès des jeunes du quartier dans lequel elle s’implante.
L’auto-école se situe dans un quartier vivant un renouvellement urbain, avec de nouveaux projets immobiliers qui offrent à Ludivine l’opportunité d’accueillir sa clientèle dans un local neuf au loyer abordable. Elle reçoit en octobre 2015 l’agrément de la Préfecture pour exercer et elle ouvre enfin Route 56 (en référence au département du Morbihan et à la Route 66), son auto-école, à l’âge de 33 ans. Elle a choisi le statut de SASU pour la protection qu’il donne à ses biens personnels en cas de faillite. Elle propose la préparation au permis B et à l’examen du Code de la route.
La BGE du Morbihan suit Ludivine Cabelguen depuis les premières étapes du montage de son projet avec une conseillère attitrée. Elle l’aiguille vers les ateliers qui l’aideront à préparer son business plan. Elle l’incite aussi à s’inscrire au concours Talents des cités dont elle sera lauréate.
La Garantie France Active vient également consolider son dossier de demande de prêt.
Ludivine contracte un prêt de 27 000 euros auprès du Crédit Mutuel. La banque y joint un don solidaire de 1 000 € grâce à l’association Ark’ensol (structure associative de la banque implantée dans certains territoires pour favoriser l’emploi) pour compléter le prêt.
Ludivine trouve aussi un appui auprès de Bretagne Sud Habitat (office public de l’habitat dans le Morbihan) pour son local et son installation dans le quartier prioritaire de Gumenen.
Ludivine travaille du lundi au samedi. Avec le recul de quelques mois d’activité, elle constate en mars 2016 que les jeunes qui ont eu leur permis lui font une bonne publicité, un bouche à oreille positif qui conduit de nouveaux clients dans son auto-école.
Elle prévoit d’embaucher si l’activité croît suffisamment et souhaite développer à l’avenir l’apprentissage du permis moto dans son établissement.
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