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Dominique Droniou a créé une entreprise de conception et réalisation d’outillages de mesure et a aussi développé sa société dans le domaine florissant de l’impression 3D.
Dominique a toujours su qu’il aurait un jour sa propre société. Il obtient un BTS plastique composite en 1997, puis travaille dans plusieurs entreprises dans le monde de l’injection plastique.
C’est en janvier 2013 qu’il se lance et crée une EURL, car ce statut a l’avantage de renforcer sa crédibilité auprès de ses clients.
Th industries gère deux activités. La première concerne la conception d’outillages de mesure pour laser tracker (appareil de mesure tridimensionnelle de grande précision : à 100 mètres, il mesure le millimètre). La société fait l’interface entre l’appareil de mesure et la pièce à mesurer. Après leur conception, les pièces mécaniques sont usinées à proximité de l’entreprise qui les récupère ensuite, monte les éléments standards, les contrôle et les livre chez le client. C’est un matériel qui est essentiellement utilisé dans l’aéronautique. Th industries a donc pour clients Airbus, Dassault et plusieurs de leurs filiales.
La seconde activité s’oriente autour de l’impression 3D. C’est chez Airbus qu’on présente à Dominique une grande imprimante 3D en lui disant qu’elle va être sa remplaçante. Alors qu’il vient juste d’ouvrir son entreprise, Dominique prend ce message comme une alerte, mais aussi comme un encouragement pour suivre cette tendance novatrice. Il achète une petite machine 3D de bureau (technologie FDM dépôts de fils). Et trois ans plus tard, la société en possède dix-sept. Cette orientation lui permet de surfer sur la vague technologique de l’imprimante 3D qui lui a ouvert une nouvelle voie technologique que Th industries compte bien suivre. En tant que prestataire, Th industries reçoit les fichiers de la part de ses clients, conçoit les pièces pour les produire sur ses machines. Ces prestations s’adressent majoritairement à des industriels (pièces pour Disneyland Paris, maquette de villes miniatures pour montrer l’impact des réseaux téléphoniques sur les villes, mais aussi habillages de prothèse, amortisseurs, carters, pièces techniques…). Son but est de faire de l’impression 3D un moyen de production à part entière (comme l’usinage ou l’injection par exemple), pour le sortir du carcan du prototypage.
Th industries se fait majoritairement connaître par les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn). La société est aussi présente sur les salons spécialisés.
Dominique travaille à domicile depuis son sous-sol dont la surface a été doublée en 2015, tout comme l’effectif de la société.
Dominique a monté son projet en autofinancement avec un prêt bancaire de démarrage. Grâce à son statut de demandeur d’emploi, il a pu bénéficier de l’ACCRE (baisse de charges sociales la première année d’activité) et de l’ARE (l’allocation d’aide au retour à l’emploi) pendant les premiers mois qui ont suivi le lancement de son entreprise.
Dominique a la chance d’être dans le secteur de l’outillage de mesure depuis quatorze ans. Il a donc gardé son carnet d’adresses en quittant son dernier emploi ce qui lui a permis de s’installer en ayant déjà des clients. La croissance de la société augmente de 30 % tous les ans. Th industrie emploie deux personnes un quart (dont une secrétaire à quart temps).
Dominique continue à investir dans l’impression 3D. Il attend deux machines, qui sont faites sur mesure. Une d’elles aura une capacité d’un mètre cube et l’autre permettra la production en série avec 5 têtes travaillant simultanément (jusqu’à 3 000 pièces par an).
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