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La casa de las tapas s’est nichée sur un secteur très concurrentiel, la restauration, avec une spécificité, le restaurant à tapas, qui n’existait pas encore, en août 2014, à Évreux, dans l’Eure.
Jean-Philippe Hamelet n’a mis que six mois à monter son projet, entre son premier rendez-vous à la CCI de l’Eure et l’ouverture de son restaurant en décembre 2014. Il avait 38 ans et un solide bagage : l’école hôtelière à Louvier, dans l’Eure, puis quelques saisons à la mer ou à la montagne et dix ans dans de grosses brasseries parisiennes. Il a franchi tous les échelons, du commis de bar au chef de rang jusqu’au responsable de salle. Son mentor est, dans la famille Costes, le neveu, Philippe, qui l’a pris sous son aile.
Quand il a perdu son emploi, il a choisi de revenir en Normandie. Après de mauvaises expériences dans des restaurants de chaîne, l’envie de se mettre à son compte et de vivre de sa passion s’est imposée.
Lorsque Jean-Philippe Hamelet est arrivé à la chambre de commerce, il savait ce qu’il voulait, avait déjà repéré un local, a tout raconté à son interlocuteur dont le rôle le plus précieux a été de le guider pour procéder étape par étape, dans un ordre précis.
La casa de las tapas était un vieux resto normand dont le fonds de commerce était en vente sur le site “Le Bon Coin”. Pour le transformer en bar à tapas, il a fallu tout revoir. La famille a été mise à contribution pour l’huile de coude et c’est du côté de la récup’ que le mobilier a été déniché.
Jean-Philippe Hamelet est un aussi un créateur qui n’a pas hésité à se frotter au speed dating bancaire. En quinze à vingt minutes, il a présenté par cinq fois, son projet. Sur les cinq banques, quatre étaient prêtes à le suivre.
La clientèle est âgée de 25-45 ans et constituée à 70 % de femmes, une curiosité qui s’explique : dans un restaurant, les femmes ne se font pas héler ou aborder, contrairement à ce qui se passe dans un bar. Alors elles viennent à la casa de las tapas, pour grignoter, tranquillement, d’autant qu’avec ses deux femmes cuisinières, Jean-Philippe Hamelet a aménagé sa carte en offrant plus de légumes et de végétal. Et pour créer de l’animation, ce chef d’entreprise, qui se définit lui-même comme un chef d’orchestre, accueille des groupes musicaux une fois par mois.
Dans ses projets de développement, Jean-Philippe Hamelet voudrait créer un deuxième restaurant, dans une autre ville de taille similaire à Évreux (environ 50 000 habitants).
La société par actions simplifiée unipersonnelle (Sasu) a bénéficié d’un prêt Nacre (1 500 €), d’une subvention de Haute-Normandie Active (6 000 €) et d’un prêt bancaire (44 000 €). Jean-Philippe Hamelet est lauréat régional du concours Talents 2015 de la BGE, catégorie Commerce.
La première année, le chiffre d’affaires a représenté le double du prévisionnel, soit 380 000 €. En 2016, l’objectif est d’atteindre 450 000 €, en espérant que la météo soit clémente car le restaurant possède deux terrasses qui peuvent accueillir 90 personnes. Quatre emplois ont été créés et Jean-Philippe Hamelet est salarié depuis juin 2016.
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