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Marie GRIMALDI - Cojob, un collectif de jobeurs pour mieux rebondir vers l’emploi

N° fiche : 2255 - Dernière mise à jour : 2016-07-21
Services aux entreprises existantes ou en création

Résumé

Marie Grimaldi et Clémentine Bouyer ont ouvert une structure accueillante où les demandeurs d’emploi, de jeunes cadres, vivent cette période difficile en travaillant 5 jours sur 7 avec des horaires de bureau.

Portrait

Elles sont amies depuis leur 6e. Avec leur bac + 5 et deux ou trois années d’expérience, Marie travaillait dans les ressources humaines, Clémentine était psychologue clinicienne. Fin 2013, à bientôt 30 ans, elles quittent presque en même temps leur travail et se désespèrent de trouver des aides qui répondent à leurs besoins.

De quoi ont-elles besoin ? D’un lieu de travail, convivial, sérieux, pour rencontrer, échanger avec d’autres personnes, d’un bureau où venir tous les matins, où le rire et la bonne humeur ne soient pas incompatibles avec leur situation précaire.

En janvier 2014, elles déposent les statuts de leur association Cojob. Dans un local agréable, dix à quinze jobeurs viennent, durant un mois, non seulement travailler à leur recherche d’emploi, mais aussi réaliser des missions, bénévolement, pour des entreprises, des associations ou des collectivités, appelées des joboosters. Une bonne manière de tisser des liens, de se créer un réseau solide.

L’association a pour objectif de s’autofinancer grâce aux adhésions des jobeurs (30 € pour le mois passé dans le giron de Cojob) et aux coûts des prestations facturées aux joboosters (prix fixe, quelle que soit la mission, de 400 €).

Les deux jeunes femmes sont salariées grâce à deux emplois aidés dont l’un prendra fin en juillet 2016. Il sera transformé en contrat de droit commun.

L’association s’est fait connaître en multipliant les interventions dans des rencontres ou forums sur l’emploi, avec la mairie de Paris par exemple, le CIDJ ou encore la Solidarité nouvelle face au chômage (SNC).

Aujourd’hui, le développement de Cojob est en cours et son premier client est Pôle Emploi qui s’intéresse et veut tester la manière dont les deux jeunes femmes abordent la recherche d’emploi. Elles en sont à la phase du “proof of concept”, du POC dans le jargon professionnel, pour expérimenter et valider concrètement la mise en place du projet. Les premiers essais se feront sur une durée de trois à six mois à partir de septembre-octobre 2016.

Partenariats

Le premier prêt, au tout début de leur activité, vient de Paris Initiative entreprise (10 000 €) et a permis aux deux créatrices d’assumer les frais de location d’un local. Mais ce sont les subventions qui leur ont apporté de quoi travailler sereinement : la région Ile-de-France (25 000 €), la Mairie de Paris (25 000 € aussi), la société de conseil Accenture (5 000 €) et Total par le biais de ses fondations (11 000 €). Marie et Clémentine ont aussi reçu un bon accueil de particuliers qui leur ont fait des dons, à hauteur de 40 000 €.

Résultats

En 2015, Cojob a réalisé 100 000 € de chiffre d’affaires

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