Mathilde Valente a arrêté ses études en classe de 3ème, pour s'engager le plus vite possible dans la vie active. Elle était très intéressée par le travail manuel, mais sans avoir une idée précise sur le type de métier qu'elle souhaitait exercer. Habitant à Morteau (dans le Doubs), elle s'est rendue à tout hasard à une journée portes ouvertes organisée par l'école de bijouterie toute proche. Ce qui lui a suffisamment plu pour qu'elle s'inscrive à la rentrée suivante en CAP de bijouterie, option métaux précieux. Une formation qu'elle a approfondie ensuite, en obtenant un Brevet des Métiers d'Art.
Recrutée par la bijouterie lyonnaise où elle avait effectué son stage professionnel, elle y est restée 3 ans, puis a été embauchée par une autre boutique de la ville, où elle a pu se perfectionner en dessin et affiner ses connaissances en joaillerie. Elle démissionne au bout d'un an, se sentant suffisamment prête pour se lancer dans sa propre activité. L'ANPE (Pôle Emploi) l'a prise en charge, en lui proposant de faire un bilan de compétences approfondi et en l'aidant dans ses démarches.
Finalement, en avril 2003, âgée de 25 ans, elle fait le choix d'intégrer la Société Coopérative de Production (SCOP) lyonnaise Cap Services. Depuis début 2004, elle fait partie des salariés-associés de la structure. Cette dernière gère ses factures, ses bilans, lui verse une rémunération en fonction de ses gains. Dans son atelier d'artisanat d'art aménagé dans les locaux de Cap Services, elle crée des pièces uniques, des bijoux fantaisie associant le cuir, les émaux, le métal (argent, cuivre, laiton) : colliers, bracelets, bagues, broches, boucles d'oreilles, barrettes. Elle a pu trouver sa place au sein de ce secteur très concurrentiel grâce aux contacts établis lors de ses précédents emplois.
Au départ, elle vendait ses créations sur les marchés d'artisanat d'art. Mais actuellement, elle utilise les services d'une représentante commerciale multicarte, qui se rémunère en prenant un pourcentage sur les ventes. Ses bijoux sont commercialisés en Rhône-Alpes, dans le sud de la France et aussi Belgique et en Angleterre. Elle a fait l'objet d'articles dans la presse locale, ce qui a contribué à augmenter sa notoriété.