Anciennes élèves de l'Ecole de Management de Lyon, Charlotte de Montalivet et Carole Houel ont créé leur entreprise à partir d'un projet scolaire. En septembre 1999, elles entrent dans la grande école commerciale lyonnaise. Dès la première année, elles travaillent avec quatre autres étudiants à la création d'une entreprise fictive. Elles préparent un business-model à partir d'une idée simple : faciliter le ramassage des canettes de boisson vides en mettant à la disposition des consommateurs un collecteur attractif.
En fin d'année, le groupe remporte le concours de l'école avec le projet Canibal. Ce dispositif imaginaire avale les canettes usagées et distribue par un système de jackpot de petits cadeaux, fournis par les annonceurs dont les affiches ornent ses flancs. Les enseignants de l'école et les professionnels rencontrés sur le terrain se montrent si encourageants que les créatrices décident de concrétiser leur projet.
La SA Canibal naît en juillet 2001 grâce à une subvention d'OSEO, complétée par un prêt de Rhône-Alpes Entreprendre, un apport personnel des deux amies et celui d'un troisième actionnaire. Elèves et chefs d'entreprise à la fois, elles demandent un aménagement de leurs cours, fabriquent un prototype et le testent dans leur école. Après l'observation des réactions des utilisateurs, vient le moment d'améliorer la technique et le design, d'apprendre à gérer un parc de machines en réseau, d'établir un cahier des charges pour trouver un fabricant.
En juin 2002, les deux étudiantes obtiennent leur diplôme et un mois plus tard, les six premières machines sortent de leur atelier, un local de 110 mètres carrés où travaillent des électro-mécaniciens recrutés en CDD. Canibal séduit des annonceurs comme La Poste, Lipton Ice Tea, Bahlsen, les transports urbains lyonnais. Un partenariat avec le Grand Lyon permet d'acheminer les canettes vers les centres de tri et de recyclage. Les créatrices se sont réparti les tâches : Carole Houel s'occupe de la gestion et de la finance, Charlotte de Montalivet assure le suivi de la production des collecteurs et le lien avec les techniciens.
