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Stéphanie CHANOT - Conception et réalisation d’aménagements paysagers

N° fiche : 2271 - Dernière mise à jour : 2016-07-21
Artisanat, métiers d'art

Résumé

Stéphanie Chanot a créé une société spécialisée dans l’aménagement des espaces verts (élagage, débroussaillage et création).

Portrait

En fin de cursus d’école d’ingénieur en agronomie à l’ENSAM de Montpellier, Stéphanie se dirige vers un Master en viticulture et œnologie et passe le Diplôme national d’œnologie. Elle part ensuite en Champagne travailler chez Moët & Chandon. Puis elle est contactée par le Baron Philippe de Rotschild qui lui confie le montage de caves au Chili. Elle restera trois ans à ce poste de directrice technique. Elle est alors débauchée par un investisseur allemand qui a repris une propriété viticole sur la Clape (près de Narbonne) et lui demande de remonter entièrement son domaine.

Au cours de ses deux derniers postes, Stéphanie s’est aussi occupée de la gestion et de la création des parcs des domaines. Sans qu’elle en ait encore conscience, ce cheminement l’amène pas à pas vers son entreprise. Le dernier pas, décisif, est franchi quand la tempête Klaus frappe la région en janvier 2009. Accompagnée de quelques amis, elle s’équipe de sa tronçonneuse et part spontanément déblayer les routes. Son entreprise d’entretien des espaces verts prend forme…

Et c’est en avril 2009 que l’EURL Sud Espaces Verts est immatriculée. Elle doit ensuite changer de statut et passer en SAS (société par actions simplifiée) pour pouvoir augmenter les capitaux. Stéphanie a depuis créé d’autres sociétés (notamment Sud Énergie Bois pour recycler le bois coupé), dans lesquelles elle a des associés, mais elle reste seul maître à bord de la SAS Sud Espaces Verts, l’entité d’où tout est parti.

La société propose tous travaux sur les espaces verts : gestion du patrimoine arboré (élagage, abattage, dessouchage), débroussaillage forestier ou de prairie, entretien (d’une petite terrasse à une commune) et création d’espaces verts. Sa clientèle est constituée à 70 % par des collectivités territoriales (Aude, Hérault et Pyrénées-Orientales), mais aussi de particuliers et de gros privés (campings, syndics et promoteurs immobiliers).

Elle vend sa voiture pour acheter le premier camion. Le bouche-à-oreille aidant, les chantiers se succèdent et se multiplient rapidement. La situation est alors tellement critique que les collectivités ont besoin de dégager leurs routes et les entreprises viticoles (nombreuses dans la région) de redonner vie à leurs domaines…

C’est avec une grande humilité et un regard très lucide et prudent sur l’avenir que Stéphanie parle de son affaire pourtant particulièrement florissante. Elle a une vision féminine (voire maternelle) du management. Sa grande priorité est la pérennisation des emplois, car elle est consciente que le sort de nombreuses familles en dépend. Un chef d’entreprise doit instaurer la confiance avec ses collaborateurs, mais aussi en eux-mêmes. Cela passe par une valorisation de l’employé : le salaire (mais pas uniquement), la mise à disposition de bons outils (très appréciée des salariés), les formations (permettant à ceux qui le souhaitent d’accroître leurs responsabilités), la communication (sur ce qu’ils font, comment ils le font…). Il est important de rappeler aux équipes que ce sont les clients qui font les salaires, et qu’il est primordial de « très bien travailler » et d’entretenir de bonnes relations avec les clients.

Partenariats

Stéphanie a été sollicitée par les collectivités locales et de gros particuliers, dont les domaines étaient dévastés, avant même l’immatriculation de la société. Elle n’a donc pas pris le temps de rencontrer des institutions. C’est pour la création de ses autres sociétés que Stéphanie sera accompagnée par BGE.

Résultats

La société atteint aujourd’hui un chiffre d’affaires de 3,5 millions. Fonctionnant avec quatre personnes au démarrage en 2009, elle comprend une grosse cinquantaine d’employés en 2016.

Au tout début, la société louait un champ et ses bureaux se trouvaient au domicile de Stéphanie. Puis elle a déménagé sur une parcelle devenue aujourd’hui trop petite. Croissance exponentielle obligeant, Stéphanie recherche actuellement un terrain agricole de deux hectares, pour entreposer le matériel, stationner plus de soixante véhicules (semi-remorque, porte-char…) et stocker le bois.

 

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#Jardins / Maraîchage

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